
2,1 litres pour 100 kilomètres. C’est la moyenne affichée par la Yamaha YS125. Mais la Honda CB125F fait encore mieux, flirtant parfois avec les 1,9 litres sur certains trajets urbains. Quant aux modèles électriques, leur coût au kilomètre fait pâlir la concurrence, bien qu’ils représentent aujourd’hui une minorité sur les routes françaises.
Les disparités de consommation entre les différentes 125cc tiennent moins à la puissance ou au style de conduite qu’aux choix techniques des constructeurs. Il arrive même qu’un modèle typé sportif se montre plus sobre qu’une routière, à condition de rester sur le bon régime moteur.
Plan de l'article
- Comprendre la consommation d’une moto 125 : ce qui influence vraiment l’économie de carburant
- Quels critères privilégier pour choisir une 125cc peu gourmande ?
- Classement 2024 : les motos 125 les plus économiques à l’usage
- Motos électriques ou essence : quelle solution pour rouler plus vert et dépenser moins ?
Comprendre la consommation d’une moto 125 : ce qui influence vraiment l’économie de carburant
Choisir une moto 125 ou un scooter 125cc, c’est jongler entre consommation, autonomie et usage quotidien. En zone urbaine, la sobriété s’impose comme priorité. La plupart des motos 125 tournent autour de 2 à 3 L/100 km, mais ce chiffre, en apparence modeste, varie selon plusieurs facteurs.
Premier acteur clé : le moteur. Un monocylindre refroidi par air, à l’image de la Honda CB125F, s’avère plus économe qu’un modèle plus avancé à injection électronique et refroidissement liquide, au détriment parfois des performances sur route. Pour les scooters, la transmission automatique (CVT) facilite la vie en ville, mais génère généralement une consommation légèrement supérieure à celle d’une boîte manuelle.
L’environnement a également son mot à dire. En ville, les arrêts et redémarrages répétés font grimper la moyenne. Sur route, une allure stable restaure l’équilibre. Mais sur autoroute, la 125cc montre ses limites : régime élevé, fatigue du moteur et hausse nette de la consommation.
Ne pas négliger l’entretien : vidange régulière, pression des pneus, tension et graissage de la chaîne. Ces gestes simples maintiennent une consommation basse et prolongent la durée de vie de la machine. Les ignorer, c’est accepter de voir le budget carburant et les frais mécaniques s’envoler.
Quels critères privilégier pour choisir une 125cc peu gourmande ?
Pour dénicher une moto 125cc sobre, misez sur un moteur moderne, simple et efficace. Les monocylindres à injection refroidis par air affichent souvent les meilleures valeurs. Sur route, la Honda CB125F reste une référence à ce jeu-là : entre 1,5 et 1,56 L/100 km en conditions réelles, soit jusqu’à 750 km d’autonomie. En ville, la légèreté et la maniabilité deviennent des atouts majeurs. Une moto sous la barre des 130 kg facilite les déplacements, surtout pour les nouveaux venus ou les gabarits plus modestes.
L’ergonomie mérite aussi l’attention. Adapter la hauteur de selle à sa morphologie, c’est gagner en aisance, à l’arrêt comme en roulant. Une selle basse, un centre de gravité contenu, une position naturelle : autant de détails qui rendent la conduite plus fluide et limitent la fatigue, un gage de sobriété supplémentaire. Le poids global, lui, influe directement sur la consommation : plus la moto est légère, moins elle réclame d’énergie.
Les équipements embarqués peuvent faire la différence. Surveillez la présence de l’ABS pour la sécurité, d’un affichage TFT pour la clarté des informations, et d’un éclairage LED qui améliore la visibilité tout en limitant la demande électrique. Certains modèles intègrent même un système Start & Stop : à chaque feu rouge, le moteur s’arrête, la consommation baisse, la circulation urbaine devient moins énergivore.
Le budget global ne se résume pas au prix d’achat. Il faut compter l’assurance moto, les frais d’entretien réguliers (vidanges, chaîne, pneus). Les modèles néo-rétro ont du style, mais leur charme ne doit pas vous faire oublier l’objectif : limiter les passages à la pompe et rouler longtemps sans alourdir la facture.
Classement 2024 : les motos 125 les plus économiques à l’usage
La Honda CB125F domine toujours le classement des motos sobres. Sa consommation réelle oscille entre 1,5 et 1,56 L/100 km, ce qui lui permet d’afficher une autonomie impressionnante de 750 km. Solide alliée des déplacements quotidiens, elle s’affiche autour de 3 000 € en neuf. Pour les budgets restreints, la Benelli Leoncino 125 combine mécanique simple, style affirmé et consommation raisonnable.
Chez Yamaha, la MT-125 avance sa technologie VVA et ses 14,7 ch. Sa consommation dépasse légèrement celle de la Honda, mais sa finition et son dynamisme séduisent. Même logique chez Suzuki, avec la GSX-S125, qui reste très proche niveau sobriété, comptez environ 3 999 €. La KTM Duke 125, plus sportive, approche les 15 ch autorisés, mais demande un investissement plus conséquent (5 349 €) pour ceux qui recherchent des sensations sur route.
Pour réduire au maximum les contraintes d’entretien, la Mash Seventy 125 et la Benelli Leoncino 125 se distinguent, tout en affichant un look travaillé. Côté sportives, l’Aprilia RS 125 et la Yamaha XSR 125 s’adressent à ceux qui privilégient le plaisir de conduite et l’esthétique, quitte à accepter une consommation légèrement supérieure.
Voici les modèles qui tirent leur épingle du jeu en 2024 :
- Honda CB125F : sobriété, grande autonomie, prix accessible
- Benelli Leoncino 125 : design soigné, prise en main facile, entretien limité
- Suzuki GSX-S125 : équilibre entre performances et économie
- Yamaha MT-125 : innovation technique, confort, finitions soignées
- KTM Duke 125 : puissance maximale autorisée, tempérament sportif
Motos électriques ou essence : quelle solution pour rouler plus vert et dépenser moins ?
Sur le plan théorique, la moto électrique 125 a tout pour séduire : aucune émission directe, entretien réduit à l’essentiel, silence de fonctionnement et accélérations instantanées. Des modèles comme la Super Soco TC Max (5 kW, autonomie 70-100 km, prix autour de 5 000 €) ou la Niu RQi (7,5 kW, 100 km d’autonomie, 7 499 €) attirent surtout les citadins. Pas de vidange, pas de chaîne à graisser, pas de bougies à remplacer : sur la durée, la facture d’entretien s’allège. Cependant, l’autonomie demeure le talon d’Achille : franchir la barre des 100 km reste compliqué en usage mixte. Pour les longues sorties, le moteur thermique garde l’avantage.
Sur le terrain du prix d’achat, les modèles à essence tiennent la corde. Une Honda CB125F offre 750 km d’autonomie pour environ 3 000 €, un record. Les équivalents électriques, eux, affichent des tarifs nettement plus élevés, parfois le double ou le triple pour un équipement similaire. À cela s’ajoutent le réseau de recharge parfois limité et des temps de charge qui demandent de réorganiser ses habitudes.
La BMW CE 02 (plus de 8 000 €, autonomie de 90 km), la Kawasaki Z e-1 (8 163 €, 72 km) ou la Zero DS (17 545 €, 157-232 km) illustrent l’écart entre promesse technologique et accessibilité financière. L’électrique progresse, mais pour qui veut rouler longtemps, loin et à moindre frais, la moto 125 à essence reste la solution la plus rationnelle.
Pour clarifier les différences, voici un aperçu des deux options :
- Moto électrique : entretien réduit, idéale pour la ville, autonomie restreinte, coût d’achat élevé.
- Moto thermique 125 : grande autonomie, stations-service partout, prix d’achat plus bas, entretien classique.
Entre l’autonomie record d’une CB125F et la promesse silencieuse des électriques, chacun trace sa route. Choisir, c’est déjà partir. Où vous mènera votre prochain plein ?



































